Notre père…

Notre Père qui es odieux,
Ta volonté nous pèse,
Provoque le malaise,
Dictateur de nos âmes,
Tu juges et condamnes,
Sans aucune indulgence,
Sans la moindre tolérance,
Tu ne donnes jamais rien,
À tes pauvres pèlerins,
Que de la culpabilité,
Pour que tu puisses régner,
Ne nous pardonne pas,
Nos péchés valent mieux que ça,
Nous nous soumettrons,
À toutes les tentations,
Car c’est sur terre,
Que se trouve l’enfer.

La tour

Aller faire un tour,
Histoire de changer de tour,
Une petite promenade,
Ne déclenche pas de tornade.

Une horloge qui s’érige,
Les objectifs se figent,
Saisissent la beauté,
D’une architecture élevée.

Un nouveau lieu,
N’use pas les yeux,
Le renouvellement,
C’est moins assommant.

Partir à la découverte,
De nouvelles têtes,
Ouvre l’esprit,
Évite l’ennui.

Aller se balader,
Changer de quartier,
La vie ne s’arrête pas,
Quand on sort de chez soi.

La cage

Vivre dans une cage,
Être pris en otage,
D’une vie de labeur,
De misère et d’aigreur.

Réveil, 6h du matin,
On se lève, on part au turbin,
Tout les gestes sont mécaniques,
Vie en mode automatique.

Dans le métro,
On pense au boulot,
À ce morne quotidien,
Contre lequel on ne peut rien.

Patron jamais content,
Chefaillon humiliant,
Baisser les yeux, se taire,
Ravaler sa colère.

Derrière sa machine,
Trimer, courber l’échine,
Travailler sous surveillance,
Sans aucune reconnaissance.

18 heures sonne,
Fin d’une journée atone,
Métro pour seul voyage,
Retour dans sa cage.

Crédits textes et photos ©Dédèle la Curieuse